Popotin!
Batailles choisies #82
En deux mots:
Regarder mon conjoint jouer à des jeux ridicules avec nos enfants… 🤩✨😍 Ça vous le fait aussi?
Il y a une joie particulière à regarder mon conjoint jouer avec nos enfants. C’est une joie dont je n’aurais jamais imaginé l’intensité avant d’être maman. Un baume au cœur. Une pause pleine de paillettes dans des journées très longues et pleines de frustrations. La respiration qu’il existe, quand même, de vrais moments de bonheur, intense, dans l’harassante vie de famille.
Par exemple, ce soir après le dîner, le papa fait vriller les enfants sur le sol, feint de les lâcher quand il les tient dans ses bras, leur court après en hurlant “popotin!” et en les poursuivant du salon à la cuisine et de la cuisine au salon. Le jeu du “popotin!”, me demandez-vous? Il s’agit de se poursuivre en faisant semblant de se pincer le popotin. Efficace.
Les garçons enchaînent ainsi tous les trois des jeux brusques, sauter les uns sur les autres, s’empiler sur le canapé, se faire des chatouilles jusqu’à en crever de rire. Grand a des éclats de rire qui résonnent dans la maison. Petit a les joues rouges de courir à perdre haleine, et les joues rouges de plaisir de crier “popotii”.
Jeux brusques, joies simples, joie pleine de complexité aussi.
La cohabitation avec des enfants nous pousse sans préavis dans ces moments de joie intense, de retour en enfance, parenthèses qui s’ouvrent et se ferment mais laissent un souvenir qui permettra de passer l’éponge sur les moments, plus fréquents, où ils sont têtes à baffes.
Voir mon mari jouer avec les petits, c’est cette parenthèse délicieuse. Mais c’est, plus profondément, l’impression d’être une famille, la sécurité de se savoir complémentaires, lui et moi, parce que moi, courir après les petits en criant “popotin”, non merci. Le regarder être au meilleur de lui-même en tant que parent, être à part entière et égale un deuxième parent, ça me gonfle le cœur - et me permet de m’asseoir cinq minutes.
D’autres batailles ⭣