La médaille de la patience, deuxième

 

Batailles choisies #114

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En deux mots:

L’impatience des pères me fatigue.


 

Hier, ma belle-mère me dit que je mérite la médaille de la patience, face aux crises de Petit, fréquentes, bruyantes et exténuantes. Il est effectivement très difficile à gérer en ce moment. Alors c’est moi qui le gère. Le câline pendant qu’il donne des coups de pieds à la ronde, le caresse quand il hurle, le supporte quand il est insupportable. C’est moi qui le gère parce qu’à la première crise, son père s’énerve

Et sans surprise, perdre patience avec une boule de nerfs et pelote d’émotions emmêlées qu’on appelle également un enfant de deux ans, n’a aucun effet positif.

L’impatience des pères me fatigue. 

Combien de fois j’ai dû lui expliquer que, quand il s’emporte comme ça, il ne fait que me refiler le problème, qui va me revenir en pleine face dans cinq minutes, en pire? Qui crois-tu qu’il va réclamer Petit qu’on engueule?

Que je n’ai pas plus de patience naturellement avec les enfants, non, juste que je passe plus de temps avec eux et sais d’expérience qu’il faut trouver d’autres chemins, pour qu’on ne finisse pas tous sur les nerfs?

Que, quand tu as passé la journée en réunion pendant que je désamorçais des guerres territoriales, tribales et mondiales, je n’ai vraiment pas envie de me retrouver avec un ennemi de plus dans une partie de Risk qui a déjà bien trop duré?

Enfin, que la patience avec les enfants est un travail, encore un, qui doit être fait si tu ne veux pas passer des journées entières à hurler?

La médaille de la patience, non, pas pour Monsieur. Il mérite plutôt le prix du demi-brut. 

Et pour moi, une médaille de la patience au carré.

 
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Heloise SimonPapa, patience