Confinement - Jour 45
Batailles choisies #49
En deux mots:
Il ne manquait plus que ça. Mon mari va voir ailleurs.
Mon mari a manqué à sa parole. J’en suis heurtée, choquée.
Mais comment a-t-il pu faire? À quel moment? C’est impossible, avec ce confinement!
Il y a des preuves irréfutables. Il y a des signes qui, eux, ne trompent pas. Voyez plutôt, du moins au plus improbable:
Il a nettoyé la maison.
Il a fait les courses.
Il a rangé la terrasse.
Il a trié du bazar dans la cave.
Je n’ai pas vu une seule chaussette au pied du lit.
Ce sont des signes, non? La certitude qu’il n’est pas fidèle à sa parole?
Mais pire, pire que tout, plus évident que le nez au milieu de la figure, mon mari a cuisiné. Pendant que je me reposais, il a préparé une quiche, du riz, un plat de viande, pour les prochains jours, en plus du dîner, hot-dogs et bâtonnets de concombres. Le tout en quantité raisonnable, pour qu’il y ait des restes mais pas trop. On ne se retrouvera donc pas avec une semaine de pois-chiches, comme cette fois.
Preuve encore plus nette d’un changement pour le meilleur, ou pour le pire, reste à voir: lorsque je travaille, il ne vient plus m’interrompre , ce qui est un sacré pas dans la bonne direction (prochain arrêt Entente-Conjugale, Entente-Conjugale, attention à la marche en descendant du train).
C’est donc une certitude. Je ne peux plus me le cacher. Mon mari n’a pas dit la vérité.
Mon mari
lit
mon
blog.
Comment réagir: me censurer ou instiller du féminisme dans ce patient 0?