Un bon bouquin au coin du feu
Batailles choisies #112
Pas le temps de lire tout de suite?
En deux mots:
Être mère, c’est merveilleux. Surtout quand quelqu’un d’autre s’occupe de ses gamins.
Je suis en train de lire un livre.
Lire un livre!
Pas pour le travail.
Juste pour moi.
Un feu crépite dans la cheminée pendant que passent les pages sans interruption.
Je lis des récits d’affaires criminelles célèbres, des histoires sordides d’amants, de misère et de meurtre. J’ai déjà lu ce livre. J’adore ce genre de bouquin de mauvais genre.
Tout est particulièrement tranquille, tout est doux, bien au chaud.
Nous sommes venus passer quelques jours dans ma belle-famille. Nous sommes quatre adultes pour les deux diablotins qui me servent d’enfants. Grand s’entend particulièrement bien avec sa grand-mère et la colle. Petit s’entend particulièrement bien avec son tonton et le colle.
Et comme je m’entends particulièrement bien avec le silence, le lâcher-prise et le laisser-faire!
En cinq mois de fermeture des écoles, c’est ma première heure à moi. Ni devoirs, ni emails, ni cuisine, ni développement de l’intelligence émotionnelle - plus connu sous le nom d’arbitrage d’incessantes disputes pour un jouet dinosaure tout mâchouillé.
Au milieu des condamnations au bagne et des couperets qui tombent, je tends plusieurs fois l’oreille: Grand dessine dans la cuisine en discutant avec sa grand-mère qui fait la vaisselle et prépare le dîner. Petit joue aux petites voitures avec son oncle.
C’est la famille idéale que je n’ai pas d’habitude. C’est les enfants un peu mais pas trop. C’est les enfants avec option “tiens, prends-les, je n’en veux pas, je lis une histoire de mari jaloux assassiné et fourré dans une malle”.
C’est merveilleux d’avoir des enfants quand quelqu’un d’autre s’en occupe.
