Des mesures plein la tête
Batailles choisies #187
En deux mots:
#Mignonneries de mon fils aîné: il y a dans sa tête à la fois une solide logique et un gloubiboulga d’unités de mesure. Ça donne des observations pas piquées des vers.
Grand, bientôt cinq ans, développe son raisonnement et ses compétences logiques: il est capable de donner des explications qui sont à lui, pas répétées de nos explications, par exemple: “regarde Maman, il y a un bouchon ici parce que la route qui va là-bas est trop petite”, ou bien “quand on prépare un gâteau, tous les ingrédients cuisent ensemble et c’est pour ça qu’on ne trouve plus le sucre en poudre après”.
Mais ce qui est encore en construction-attention-travaux ce sont les unités de mesure. Évidemment, me direz-vous.
Florilège du work in progress:
Il fait super chaud! Il fait 10 kilomètres de chaud.
La France, c’est très loin! C’est à 300 km heures!
Regarde Maman, je vais rester sous l’eau pendant 150 grammes!
Noël, tu sais Maman, c’est dans trois mois!
Et toi Papa, tu vas partir longtemps? Tu vas conduire durant plusieurs litres?
Tu savais, toi, que les arbres pèsent 120 de haut?
J’imagine sa petite tête pleine de mots nouveaux, litres, grammes, mois, ainsi que d’autres étiquettes inconcevables pour l’heure, qui flottent et s’accrochent à n’importe quel morceau de temps ou d’espace entrant dans son expérience de la vie.
Parfois je corrige: il faut 100 grammes de beurre pour la recette, pas 100 litres.
Parfois je souris, ris et encourage: tu vas rester 150 grammes sous l’eau! Non! Ça doit être super difficile.
Toujours, je trouve ça adorable.